mercredi 7 mars 2012

Les cheveux : considérations capilotractées

J’ai mis un certain temps à le comprendre mais aujourd’hui, c’est bel et bien intégré. Je suis donc obligée de commencer mon article par une injonction : on arrête de lutter contre ses cheveux ! En même temps, z’êtes grand-e-s et je suis pas votre mère, donc vous faites bien ce que vous voulez. Je vais m'en tenir à vous narrer ma petite histoire capillaire.

J’ai longtemps maltraité mes cheveux, mais c’est terminé. Il faut arrêter de se battre avec eux. Pour pouvoir en faire ce qu’on veut, il faut au contraire aller dans leur sens. Les amadouer. Il faut qu’ils se sentent bien pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Oh, c’est beau ça. Je m’étonne devant tant de poésie. Bon, ça suffit les conneries.

J’ai des cheveux longs. Fins et bouclés, qui plus est. Le genre de crinière qui ne se contente pas d’un bête shampooing une fois de temps en temps. Sinon, ça devient vite un amas de fourches, de nœuds et de frisotis. Et encore, je vous épargne la coupe pyramidale, genre c’est tout plat aux racines et maxi-volume au niveau des pointes.
J’aurais voulu avoir les cheveux rouges. Puis blond vénitien, puis noir corbeau. J’aurais voulu porter un carré court avec une frange. Genre une réincarnation de Louise Brooks. Sauf que ça, c’est pas possible. A moins de passer trois heures dans la salle de bain le matin, et encore, le résultat n’est pas garanti. Et puis je tiens trop à mes cheveux pour expérimenter quoique ce soit. Mes cheveux, c’est un peu mon objet transitionnel. Le doudou que je tripote et tournicote à longueur de journée.

Je pense avoir trouvé une routine qui me correspond. Elle n’ira forcément pas à tout le monde, mais si vous avez les mêmes préoccupations capillaires, ça vaut le coup de tenter.




Laver


No-poo

Un jour, j’ai eu une révélation. Oui, rien que ça. J’ai entendu parler de la célèbre méthode du no-poo de Lorraine Massey. J’ai trouvé ça plutôt étrange. Se laver les cheveux à l’après-shampooing. Et j’ai mis du temps à la mettre en pratique. Mais, à force de lire des articles de blogueuses conquises, j’ai fini par essayer. Je reviendrai en détails sur cette pratique dans un prochain article.
Il a d'abord fallu trouver un après-shampooing sans silicone. Et ça, c’était pas gagné. J’ai erré longtemps dans les rayons des supermarchés. Le premier produit que j’ai utilisé, c’est l’après-shampooing Ultra Doux de Garnier au lait de vanille. Pas mal. Mes cheveux rengraissaient plus vite. Il a fallu être patiente. Mais rapidement, j’ai pu espacer les lavages. Ensuite, j’ai voulu changer et, dans la même marque, j’ai opté pour l’après-shampooing à la mangue et à la fleur de tiaré. Beaucoup mieux. Plus adapté à mes cheveux. Et une odeur qui invite aux voyages. J’ai tourné avec ce produit pendant pas mal de temps. Et puis, je me suis laissée tenter par l’après-shampooing à la banane de The Body Shop. Pour le coup, je ne suis pas fan de l’odeur, mais le résultat compense grandement. C’est globalement plus cher, même s’il faut moins de produit. J’en suis à mon deuxième flacon et j’en ai tout un stock d’avance.


Low-poo

Lorsque j'ai passé la nuit avec un bain d'huiles végétales sur la tête, je suis obligée d'utiliser du shampoing pour le premier lavage, histoire de pas garder les cheveux gras. Pour éviter de trop agresser mes cheveux, je choisis un shampooing doux. Quand il s'agit d'un shampooing liquide, je le dilue à raison d'une cuillère à café pour un gobelet d'eau tiède. J'évite d'utiliser le shampooing pur directement sur mes cheveux. Pour les shampooings solides, je fais en sorte que ma crinière soit bien imbibée d'eau avant de l'utiliser. J'émulsionne sur cheveux mouillés et je rince à grandes eaux. Je termine par un lavage à l'après-shampooing, avec la méthode du no-poo.


Je recommande : 
  • Après-shampooing Ultra Doux à la mangue et à la fleur de tiaré de Garnier
  • Shampooing solide Capi'vert de Lush
  • Shampooing volumateur au lait d'amande de Klorane





Coiffer


Démêler

Pas de brosse. Jamais. Je démêle mes cheveux sous la douche, quand ils sont couverts d’après-shampooing. Mes doigts suffisent très bien pour ça. J’y touche plus jusqu’au lavage suivant.
Avant de poser un masque ou un bain d'huiles végétales, surtout quand il s'agit d'huile de ricin, particulièrement difficile à appliquer, je les démêle avec un peigne à dents larges. Je commence par les pointes, en y allant doucement, et je remonte progressivement jusqu'aux racines.


Sécher

Je n'utilise jamais de sèche-cheveux. J'ai pris l'habitude de les laisser sécher à l'air libre, quelque soit la saison, la température, le temps qu'il fait. Je les lave surtout le matin, et comme je suis toujours à labour, c'est toujours ça de gagné sur mon timing. Ce qui me vaut parfois de sortir avec les cheveux mouillés quand il neige.


Définir les boucles

Je suis d’accord, il faut en faire le moins possible. Sauf que les cheveux bouclés ont davantage tendance à être secs. Alors il est nécessaire de les nourrir. Ça aide à reformer les boucles. Je trouve ça plus joli quand elles sont bien définies. J’ai tout essayé, je crois. La crème Nivea, le lait pour bébé, les crèmes capillaires de type Pento, l’huile végétale. Plein de choses quoi. Et puis, comme je suis une fille un peu psychoridigomaniaque, en terme de cosmétiques, j’ai voulu essayer la crème coiffante sans rinçage Ultra Doux de Garnier à la mangue et à la fleur de tiaré. J’ai adoré. Le résultat était bluffant avec peu de produit. Oui, sauf que, c’est bourré de silicones, ces machins-là. Et ça, c’est pas terrible pour les cheveux.
Je me suis donc mis à la recherche d’une alternative naturelle. Et mes recherches m’ont fait commander une huile végétale de brocoli, qui aurait une action comparable aux silicones, sans étouffer le cheveu. En effet, le résultat est à la hauteur de mes espérances. Mes cheveux sont brillants, doux, et ce n’est pas juste en apparence. Sauf qu’il y a un hic. L’odeur. Déjà sentir la banane, je supportais moyennement. Mais l’odeur du brocoli, c’est pas possible. Alors, je pense commander prochainement quelques huiles essentielles adaptés à ma nature de cheveux pour parfumer un peu tout ça.
Sur cheveux humides, je chauffe l'équivalent d'une demi-cuillère à café entre mes mains et, tête en bas, je froisse mes boucles en les remontant vers les haut.


Je recommande :
  • Soin sans rinçage Ultra Doux à la mangue et à la fleur de tiaré de Garnier
 
  • Huile végétale de brocoli
 





Soigner


Masque du commerce

J'ai vite compris que mes cheveux aimaient le naturel. J’ai idolâtré pendant longtemps le masque capillaire de Lush au nom imprononçable. H’suan Wen Hua, qu’ils l’appellent. Je ne l'utilise plus parce que c'est trop contraignant, attendre est un supplice. Certains ne supportent pas son odeur un peu particulière, moi je l'adore. Mais je pense que ça vaut le coup d'aller le sentir en boutique avant d'investir.


Bain d'huiles végétales 

Quand j’y pense, c’est-à-dire genre une fois par mois. Deux si je suis plus assidue. Je fais un bain d’huiles végétales. En ce moment, j’ai opté pour un mélange d’huiles de ricin et de jojoba, pour fluidifier un peu la mixture. Essaye de t’enduire d’huile de ricin pure, tu me maudirais. Bon, j'ai opté pour le jojoba, parce que j'en avais déjà dans ma salle de bain, mais avec de l'huile d'olive, ça marche aussi. J'enduis toute ma crinière, des racines jusqu'aux pointes, j'enveloppe le tout dans du film alimentaire et je dors avec. Je suis d'accord, c'est pas ce qu'il y a de plus agréable, mais je n'ai pas forcément la patience et le courage de le laisser poser en journée.
J'ai également essayé l'huile de palme de Leonor Greyl. L'odeur est à tomber, mais je trouve ça beaucoup trop cher pour une efficacité moindre.


Henné neutre

Une fois par mois, je me fais un henné neutre. Mes cheveux sont renforcés, plus brillants, légèrement plus foncés et avec du volume aux racines. J'adore l'odeur de terre humide et je trouve ça complètement régressif, de s'en foutre partout.
Je mélange un paquet de 250 g de henné neutre avec l'eau tiède jusqu'à l'obtention d'une texture de boue crémeuse. J'ajoute de l'huile d'olive et du vinaigre de cidre, pour éviter d’assécher les cheveux et les rendre brillants. J'enduis ma crinière, je la filme et je laisse poser environ trois-quart d'heure. Je rince abondamment, pour enlever le maximum de henné et je les lave à l'après-shampooing.
Attention : Le henné est fortement déconseillé à celles qui ont des cheveux colorés chimiquement. La dernière personne que je connais qui a essayé s'est retrouvée avec les cheveux verts.


Je recommande :
  • H’suan Wen Hua de Lush
 
  • Huiles végétales de ricin et de jojoba
  • Henné neutre

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